+ Oecuménisme :
Le mot oecuménisme trouve son origine dans le grec “oikouménè” et son usage s’est épanoui au fil du XXième siècle. Dans les profondeurs du langage sacré, il incarne l’union des chrétiens, une aspiration à embrasser le monde entier sous une bannière commune.
L’œcuménisme, tel un souffle divin, traverse chaque concile, chaque loi, chaque foi, chaque pensée théologique, chaque institution et chaque action. C’est ainsi que les trois premiers conciles de l’Église furent couronnés du titre de “œcuméniques”.
– L’effort œcuménique : il symbolise les mains tendues entre les chrétiens, de toutes terres et de toutes traditions, pour se retrouver dans une communion parfaite, forgée par une foi unique (Éphésiens 4:5). Cette union ne cherche pas à effacer une Église dans une autre, mais à créer une mosaïque précieuse où chaque pierre conserve sa couleur unique.
– Les conseils œcuméniques : ces assemblées portent des représentants des diverses familles ecclésiales. Ensemble, ils dialoguent, échangent des pensées théologiques et œuvrent pour l’unité des Églises. Ils n’ont aucune autorité sur une Église particulière, et leurs décisions sont considérées comme des recommandations et des propositions.
– Patriarche oecuménique : Le Patriarche Œcuménique est le Patriarche de Constantinople (aujourd’hui Istanbul, en Turquie). Il occupe une position prééminente parmi les patriarches et les archevêques des Églises orthodoxes orientales. Cette dignité reflète son rôle historique et spirituel au sein de la tradition chrétienne orthodoxe.
+ Conciles Oecuméniques :
Ce sont des conciles convoqués en réponse à une hérésie ou une division, à l’initiative d’un empereur chrétien. La majorité des évêques de l’Eglise ou leurs représentants – y participaient, tant en Orient qu’en Occident, incarnant ainsi l’œcuménisme. Les décisions de ces conciles sont obligatoires pour toutes les Églises oecuméniques. L’Eglise copte orthodoxe, avec sa famille orthodoxe orientale, reconnait seulement trois conciles oecuméniques :
– Le Concile de Nicée (325 ap JC) : convoqué par l’empereur Constantin le Grand, en réponse à l’hérésie d’Arius, prêtre d’Alexandrie, qui prônait que le Fils était inférieur au père.
– Le Concile de Constantinople (381 ap JC) : convoqué par l’empereur Théodose le Grand, en réponse à Macédonius, adversaire du Saint-Esprit, qui affirmait que le Saint Esprit était une créature.
– Le Concile d’Ephèse (431 ap JC) : convoqué par l’empereur Théodose le Jeune, en réponse à l’hérésie de Nestorius, patriarche de Constantinople, qui enseignait que le Christ était deux personnes et deux hypostases, séparant ainsi les natures divine et humaine.
– Les orthodoxes grecques, en plus de ces conciles, reconnaissent quatre autres conciles comme oecuméniques : Chalcédoine (451 ap JC), Constantinople II (553 ap JC), Constantinople III (680-681 ap JC) et Nicée II (787 ap JC)
Quant à l’Eglise catholique, elle reconnaît vingt et un conciles oecuméniques.